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Comprendre le licenciement pour inaptitude professionnelle

Définition du licenciement pour inaptitude professionnelle
L’inaptitude professionnelle est constatée lorsqu’un salarié est déclaré inapte à exercer ses fonctions par le médecin du travail. Ce constat entraîne une obligation pour l’employeur de suivre une procédure spécifique de licenciement, encadrée par le Code du travail (article L.1226-2 et suivants).
Les causes de l’inaptitude professionnelle
Les origines de l’inaptitude peuvent être :
- Maladies professionnelles : Reconnaissables via la liste des tableaux des maladies professionnelles définie par la Sécurité sociale.
- Accidents du travail : Survenus dans le cadre ou à l’occasion de l’activité professionnelle.
- Conditions de travail : Telles que des troubles musculo-squelettiques (TMS) liés à une mauvaise ergonomie.
Ces causes influencent le droit à des indemnités spécifiques, telles que l’indemnité compensatrice en cas de maladie professionnelle ou d’accident du travail (articles L.1226-14 et L.1226-15 du Code du travail).
Le rôle du médecin du travail dans la constatation de l’inaptitude
Le médecin du travail joue un rôle essentiel en évaluant l’état de santé du salarié et en déterminant son aptitude ou non à reprendre ses fonctions. Cette évaluation se fait :
- Par deux examens médicaux espacés de 15 jours, sauf exception (article R.4624-31 du Code du travail).
- Avec un avis écrit détaillé précisant les restrictions éventuelles ou l’inaptitude totale.
Cet avis s’impose à l’employeur et constitue la base du processus de reclassement ou de licenciement.
Obligations de l’employeur face à un salarié inapte
Avant de procéder à un licenciement, l’employeur doit :
- Rechercher un reclassement : Proposer un poste adapté aux capacités du salarié, même si cela implique une modification du contrat de travail.
- Justifier l’impossibilité de reclassement : Par exemple, en cas d’absence de poste compatible ou de refus du salarié.
- Respecter les délais légaux : Le licenciement doit intervenir dans un délai raisonnable après la constatation de l’inaptitude.
Un non-respect de ces obligations expose l’employeur à des sanctions pour licenciement abusif.
La procédure de licenciement pour inaptitude
La procédure inclut plusieurs étapes :
- Consultation des délégués du personnel : Obligatoire si l’entreprise en dispose.
- Notification écrite du licenciement avec une motivation claire et détaillée.
- Indemnités dues au salarié, comme l’indemnité compensatrice en cas d’inaptitude professionnelle.
Le non-respect de ces étapes peut rendre le licenciement invalide ou entraîner des dommages et intérêts.
Les droits du salarié en cas de licenciement pour inaptitude
Le salarié dispose de plusieurs droits :
- Indemnités de licenciement spécifiques : En cas d’inaptitude d’origine professionnelle, ces indemnités sont doublées (article L.1226-14 du Code du travail).
- Priorité de réembauche : À condition de la demander par écrit.
- Indemnité compensatrice de préavis : En cas d’inaptitude liée à un accident du travail ou une maladie professionnelle.
Ces droits permettent de compenser la perte d’emploi dans des conditions souvent difficiles.
Les recours possibles contre un licenciement pour inaptitude
Un salarié peut contester un licenciement :
- Devant le conseil de prud’hommes : Pour démontrer un vice de procédure ou l’absence réelle de recherche de reclassement.
- Avec l’aide d’un avocat : Un avocat en droit du travail est un atout précieux pour défendre les droits du salarié.
Prévenir le risque de licenciement pour inaptitude
Les employeurs peuvent réduire ces risques en :
- Mettant en place des formations régulières sur la sécurité au travail.
- Proposant des aménagements de postes adaptés pour prévenir les troubles physiques et psychologiques.
- Assurant un suivi médical renforcé pour détecter précocement les signes d’inaptitude.
Une politique de prévention efficace contribue non seulement à protéger les salariés, mais aussi à limiter les risques juridiques pour l’entreprise.
Le licenciement pour inaptitude, bien qu’encadré par des règles strictes, reste une procédure complexe qui mérite une attention particulière. Maître Sarah Khelifaoui, avocat en droit du travail à Lyon et Saint-Étienne, vous accompagne dans toutes les étapes, que vous soyez employeur ou salarié. Vous pouvez prendre rendez-vous pour un appel découverte gratuit de 15 minutes directement en ligne.